Droite progressiste

Nouvelle lubie de la gauche bien pensante : protester contre le choix du volume 3 des « mémoires de guerre » du Général De Gaulle par une commission d’inspecteurs de l’Éducation nationale de figurer au programme du bac L à la section « Littérature et débat d’idées ». La où le SNES s’insurge (voir leur billet Qui a eu cette idée folle de nous imposer De Gaulle ?), d’autres vont plus loin avec une pétition :

Proposer de Gaulle aux élèves est tout bonnement une négation de notre discipline. Nul ne songe à discuter l’importance historique de l’écrit de De Gaulle : la valeur du témoignage est à proportion de celle du témoin. Mais enfin, de quoi parlons-nous ? De littérature ou d’histoire ? Nous sommes professeurs de lettres. Avons-nous les moyens, est-ce notre métier, de discuter une source historique ? D’en dégager le souffle de propagande mobilisateur de conscience nationale ? Car il s’agit bien de cela : aucun thuriféraire du général ne songerait à comparer l’écriture des Mémoires de guerre au style et à la portée de tout autre mémorialiste si l’on veut rester dans ce genre littéraire. Placer de Gaulle au panthéon des Lettres, lui qui a refusé le Panthéon tout court ? Allons donc. Ce choix pose un autre problème : on pourrait le soupçonner de flatter la couleur politique du pouvoir en place. À la prochaine alternance, devrons-nous enseigner L’Armée nouvelle de Jean Jaurès, ou l’essai sur le mariage de Léon Blum ? Nous transmettons des valeurs républicaines ; pas des opinions politiques. Est-ce donc cela, l’enseignement de la littérature ? Ou ne serait-ce pas plutôt sa mort programmée ? Nous demandons que soit modifié le choix d’œuvres pour les années 2010 à 2012 et que soit conservée l’intégralité du temps imparti aux lettres, afin de sauvegarder la spécificité littéraire de cet enseignement.

Soit, suivons leur raisonnement, pourquoi alors ne pas retirer le prix Nobel de littérature de Mr Churchill (obtenu en 1953 pour ses mémoires). Alors plus loin même, arrêtons d’étudier la guerre des Gaules de Jules César en classe de latin !

Soyons raisonnables et arrêtons cette mascarade ! Il ne fait guère de doute que nous sommes face à une querelle idéologique, une vision purement étroite de la littérature, et surtout dogmatique où pour des raisons purement politiques, un groupuscule de gauche refuse l’évidence : Le Général De Gaulle est un écrivain incontestable !

Il est donc temps pour ces soi-disant biens penseurs d’arrêter de faire de la politique, de l’anti Gaullisme primaire, et de retourner à leurs études, après tout depuis quand les professeurs de Lettre ont-ils peur des mots quand bien même viennent-il d’un Général ?

De Gaulle : Mémoires de guerre : Tome 3, Le salut : 1944-1946

De Gaulle : Mémoires de guerre : Tome 3, Le salut : 1944-1946

4 réponses à De Gaulle est un écrivain n’en déplaise au SNES

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