Droite progressiste

Les joies des élections internes

Les élections internes dans un parti politique ça tourne souvent au vinaigre, les dernières en date au PS concernant les sénatoriales n’ont pas manqué à la règle.

En effet, le 19 mai, les militants du PS étaient invités à désigner qui porterait les couleurs des socialistes pour les élections sénatoriales de septembre. Et entre les listes alternatives, les comptes, recomptes et autres commission de recollement, cette élection n’avait rien à envier à celle de 2008 (voir les épisodes « Hold-uPS, arnaques et trahisons » : le livre qui accuse le PS, les feux de l’amour au PS, Et c’est eux qui souhaitent diriger la France ? Quelle désolitude !).

Les militants désavouent le choix de la fédération

Je résume : la fédération socialiste propose une liste avec André Vallini, Bernard Soulage, Christine Masson, Philippe Reynaud, Sabine Friganovic, André Colomb-Bouvard. Tandis qu’une liste alternative formée de Jacques Chiron, Éliane Giraud, Roger Cordier, Brigitte Périllié, André Borne et Sabine Friganovic se monte.
Verdict des urnes : désaveux des militants qui ont préféré André Vallini, Annie David, Jacques Chiron, Éliane Giraud, Roger Cordier, Brigitte Périllié, André Borne et Sabine Friganovic. Forcément s’en suit une série de comptes et recompte avec les accusations de tricherie habituelles pour finir par une commission de recollement. Un joyeux capharnaüm très bien résumé avec humour par Grennews : sénatoriales / PS: « On est tous en train de jouer aux cons ! ». Ce n’est qu’hier le 23 mai, soit 4 jours après le scrutin que le résultat est enfin entériné (voir sénatoriales/PS: Après recomptage, c’est toujours Chiron).

Conclusion : et si on arrêtait ce genre de spectacle ?

Au vu de la situation à l’UMP 38, il serait fort déplacé de me faire le donneur de leçon auprès du PS. Je préfère élargir cette leçon de morale à l’ensemble de la classe politique française. En effet, du FN avec la tumultueuse succession de Mr Le Pen, au NPA, dès qu’il s’agit de démocratie interne, cela tourne rapidement à une tragique guerre de personnes.

Ce triste spectacle n’en finit plus de dégouter les électeurs, et ce dégout se traduit notamment dans les urnes au travers une abstention de plus en plus forte. Il serait peut-être temps que la classe politique prenne conscience de l’image qu’elle donne en procédant ainsi et en tire les conclusions qu’il s’impose.

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