Droite progressiste

Republican Presidential candidate Donald Trump reacts as he speaks at the 2015 FreedomFest in Las Vegas, Nevada July 11, 2015. REUTERS/L.E. Baskow/Las Vegas Sun - RTX1K10O

Les élections présidentielles des états unis sont fascinantes et souvent avant-gardistes (souvenez-vous de la campagne de 2008 de Barack Obama). Ainsi, pour les personnes intéressées par la politique dont je fais partie, il est toujours intéressant de voir comment se déroulent ces élections, depuis les primaires présidentielles qui battent leur plein, jusqu’au scrutin final qui aura lieu à la fin d’année. Bien entendu, il faut se garder de transposer l’échiquier politique outre-Atlantique au nôtre, ou de transposer nos attentes nationales dans une élection qui n’est pas la nôtre.

Cela étant dit, je m’inquiète de la fascination qu’inspire Donald Trump, candidat à la primaire républicaine, à une partie de la droite française.

Créer la controverse

Je ne rentrerai pas dans l’analyse du programme de Donald Trump, comme indiqué plus haut, je ne m’estime pas légitime à critiquer l’orientation politique d’un pays tier. Néanmoins, des propositions loufoques comme la construction d’un mur aux frontières, l’interdiction du territoire aux musulmans, ou ses propos sur la torture me choquent profondément. Choquer, c’est d’ailleurs le moteur de la campagne de Donald Trump : créer la controverse, aller dans l’outrance, ou le sexisme. Jouer le peuple contre les élites (comme si son statut de milliardaire ne faisait pas de lui une élite). N’hésitant pas à dire tout est son contraire : tantôt pro-choix, puis antiavortement, etc.

Le populisme n’est pas une solution

Cette façon de faire de la politique a un nom : le populisme. Faire appel aux bas instincts plutôt qu’à l’intelligence est à l’opposé de ma conception de la politique. A mon sens l’homme politique ne doit pas surfer, ni encourager les craintes de chacun, mais nous éclairer. Certes, la première voie est plus facile, mais sans issue à long terme, à l’inverse de la seconde.

De plus, je ne crois pas qu’une forme de « parole directe » à base de propos injurieux ou sexiste tel que le pratique Donald Trump soit l’avenir de la politique, n’en déplaise à certains cadres républicains. Nous méritons mieux que des débats de comptoir.

Il est fort à parier que si ces ingrédients peuvent fonctionner pour la primaire républicaine, ils en sauront l’échec en novembre face à n’importe quel candidat démocrate. Et c’est bien ce point-là que devraient retenir ceux qui souhaitent « copier » Donald Trump ou même s’en inspirer !

 

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