L’invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy a provoqué une vague de réaction dans le monde politique. Fidèle à mes valeurs républicaines, je ne critiquerais pas la décision du Conseil constitutionnel qui lui-même confirme celle du la CNCCFP. Sur ce point d’ailleurs, j’invite tout à chacun d’éviter d’attaquer le Conseil constitutionnel qui revient à attaquer la république.
Sur le fond, je me permettrai néanmoins apporter quelques précisions basées sur mon expérience de mandataire financier (lors de la cantonale en 2011 et des législatives de 2012). Dès le mois de décembre 2011, la CNCCFP avait rendu son avis concernant les frais de déplacement du président Nicolas Sarkozy (voir certains frais de déplacement de Sarkozy pourront relever des comptes de campagne, Lettre de la CNCCFP)
toutefois, si au cours des manifestations auxquelles il participe dans la période précédant l’annonce éventuelle de sa candidature à la prochaine élection, il est amené à exposer les éléments d’un programme de futur candidat, le coût de l’organisation de ces manifestations devrait être réintégré ultérieurement au compte de campagne
fort de cet avertissement, il me semblait prudent de construire un budget en conséquence. En effet, le b.a.-ba qu’on vous rabâche lorsque vous êtes mandataire financier c’est de prévoir une marge suffisante au cas où il faut réintégrer certaines dépenses. À ce niveau la faute n’est pas au Conseil constitutionnel, qui n’est que le thermomètre, mais aux équipes de campagne et au candidat de n’avoir pas prévu une marge suffisante.
Alors, est-ce aux militants de régler la facture ? Est-ce à nous de payer pour leurs erreurs ? À ce sujet, j’ai un avis assez tranché :
Si le rejet des comptes de campagne de Nicolas #Sarkozy me laisse perplexe (quid des dépenses liées aux #primaires du #PS) 1/2
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 5, 2013
je trouverai déplacé que ce soit les militants #UMP qui mettent la main à la poche…
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 5, 2013
En effet, il me semble gonflé de mettre à contribution les militants UMP déjà bien éprouvés par l’épisode de l’élection interne de novembre 2012…
MAJ : Il est également intéressant de noter que l’UMP paye 4 millions par an pour non respect de la parité, soit 20 millions jusqu’en 2017… Cette amende fait bien moins de bruit, pourtant, elle est 2x plus élevée au final.
Le non respect de la #parité coûte 4 millions par an à l’#ump, soit 20 millions d’ici #2017 et là, pas d’appel aux dons. #Sarkothon
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 9, 2013
MAJ 2 : Il est également important de souligner que le principal intéressé pourrait mettre la main à la poche, et éviter que ce soit, une fois de plus, les militants qui payent la facture :
#Sarkothon Nicolas Sarkozy a la possibilité juridique de participer à son remboursement sans plafond. Pourquoi tant solliciter les militants
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 31, 2013
#Sarkothon Dette de l’UMP : Sarkozy peut-il mettre la main à la poche ? Visiblement oui http://t.co/HdliPMd4pe
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 31, 2013
UMP: Oui, Nicolas Sarkozy pouvait donner plus… mais il n’est pas trop tard ! http://t.co/aEhCgjx2u8
— Aurélien WILLEM (@aurelienwillem) July 31, 2013
Une réponse à Rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, est-ce aux militants UMP de payer ?