Droite progressiste

Le dépôt de liste s’est terminé ce mercredi 5 mai pour les 29 cantons de l’Isère, et, surprise, pour notre canton de la Verpillière, il n’y aura pas liste LREM.

En effet, seules 3 listes ont été déposées :

  • Printemps isérois (union de la gauche) : Patricia Presson et Pierre Rousseau (Laurence Thevenet et Thierry Auboyer)
  • RN : Gaëlle Large et Alexandre Moulin-Comte (Patricia Dufreney et Emiliano Teruel)
  • LR : Damien Michallet et Aurélie Vernay (Patrick Margier et Brigitte Groix)

Si par le passé, j’avais naturellement donné ma confiance aux listes de droite, après tout, dans le reste du département j’ai de l’amitié pour certains candidats, j’ai même été le mandataire financier de l’un d’entre eux, aujourd’hui les choses sont différentes.

LR n’est plus que l’ombre de l’UMP dans lequel j’ai milité durant des années, et le désaccord idéologique déjà présent durant mes dernières années dans ce parti n’ont fait que s’accentuer depuis 2017.

Mais qu’importe, regardons les sujets locaux d’une élection locale :

Le cas RIP Isère :

Si l’on regarde sur le prisme local, des actions de la majorité départementale me rendent parfois dubitatif. Prenons par exemple un domaine que je connais particulièrement bien : le déploiement de la fibre. Force est de constater que le RIP Isère est… perfectible.

Si l’on prend le cas de mon village, Bonnefamille, la fibre a été annoncée pour 2017. Les premières lignes éligibles ne l’ont été qu’en 2019… lorsque cela fonctionnait. Si bien que l’éligibilité réelle n’est effective que depuis cette année, soit avec 4 ans de retard. Poliment, et politiquement certains parleront de problèmes techniques, lorsque je constate des boitiers absents, des câbles non connectés, c’est au-delà de la malfaçon.

D’ailleurs, si l’on compare les ambitions initiales : 330 000 lignes d’ici 2021 annoncées en 2016, et que l’on compare à la situation actuelle 100 000 le delta est énorme, et encore en janvier, seulement 25 000 lignes étaient exploitables (source) ! Car ce chiffre de 100 000 lignes a été au prix d’un audit complet durant plusieurs mois (dans notre village, je compte pas moins de 3 audits).

Enfin, je ne compte plus les problèmes de sécurité des intervenants pour eux, comme pour les personnes à proximité.

Pour autant, je ne veux pas tirer sur l’ambulance, je connais les difficultés de ce type de chantier, mais j’aimerais être rassuré quant à l’avenir du projet. Être assuré que les 3 prochaines années (si l’objectif reste de terminer en 2024) ne ressemblent pas aux 3 années passées. Me dire que les efforts des derniers mois n’ont pas été qu’un effet « pré-élection ».

Le cas Dezempte :

Si l’on sort de notre canton, et que l’on regarde la liste dans son ensemble, certains noms me font plaisir à voir, d’autres moins. Mais il y en a un qui me choque particulièrement : Gérard Dezempte, candidat LR sur le canton de Charvieu-Chavagneux.

Lorsque j’étais à l’UMP, ses positions et ses polémiques étaient déjà difficiles à tolérer. Mais en 2017, le Rubicon a été franchi, lorsqu’au soir du 2e tour, M Dezempte a annoncé soutenir Marine Le Pen, puis lors des législatives où M Dezempte s’est présenté aux législatives avec le soutient du FN.

Aujourd’hui, comment tolérer un tel retour sur une liste républicaine ?

Que faire ?

Bref, vous l’aurez compris, si je vais accomplir mon devoir de citoyen, les choix proposés ne m’inspirent pas, pour le moment, un franc enthousiasme, et je me laisse le temps de la réflexion.

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